QUESTIONS
Retrouvez ici, après modération, l’ensemble des questions publiées sur le site internet.
Quelles sont les mesures envisagées pour supprimer, limiter et si possible compenser les inconvénients de l'installation de l'usine . Un fonctionnement de l'usine 24h/24H 7 jours sur 7 jours durant 350 jours par an ne va-t-il pas engendrer des nuisances sonore conséquent ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les "inconvénients" doivent dans un premier temps être précisément identifiés et quantifiés. C'est l'objectif de l'étude d'impact, une des pièces principales du dossier de demande d'autorisation environnementale. Cette étude est en cours de réalisation. Elle comprendra, pour chacun des impacts identifiés, une proposition de mesures pour Eviter, Réduire ou Compenser ces impacts (séquence ERC). Par exemple, sur les nuisances sonores, le projet devra respecter la réglementation en vigueur qui fixe des seuils d'émergence à ne pas dépasser. S'il est établi que ces seuils pouvaient être dépassés, des mesures seront proposées pour rabaisser les émissions sonores en dessous des seuils. Dans ce cas, des murs anti-bruits ou une meilleure isolation des installations peuvent être envisagés.
Des contrôles seront également effectués après la mise en service de l'installation pour vérifier, en fonctionnement, les impacts identifiés dans l'étude, et l'application des mesures ERC auxquelles s'est engagé le porteur de projet.
Durant la période des travaux de construction de l usine et pendant son exploitation, quel dispositif sera mis en place pour éviter la traversée par les camions et tout autres véhicules utilitaire , de Languevoisin-Quiquery ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les équipes FertigHy ont pris note de ce point. Une consigne très claire sera donnée en ce sens aux différents prestataires intervenant sur le chantier.
Par ailleurs FertigHy s'engage à prendre attache auprès des services du département pour trouver un dispositif garantissant le respect de cette consigne: panneaux, radar spécifique, "chicane" dissuasive pour les camions... ou tout autre dispositif proposé par les services compétents.
Sachant que le risque zéro n'existe pas, est-il suffisamment pris en compte la présence d'une installation classée de même niveau de risque à Nesle ? sachant que l'installation d'une usine de recyclage pour les déchets amiantés verra le jour sur le même périmètre que votre future usine, ne craignez vous pas l'effet domino possible entre ces différentes installation en cas d'incident ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La présence de plusieurs installations classées (ICPE, Seveso…) à proximité les unes des autres est assez fréquente sur le territoire.
Avant la délivrance de toute autorisation administrative, les services de l'Etat évaluent l'étude de dangers réalisée par le porteur de projet. Ce document suit une méthodologie qui comprend obligatoirement l'étude des effets domino possibles entre les différents installations.
Les scénarios identifiés doivent être qualifiés en termes de probabilité d'occurence et de sévérité. Des mesures peuvent être nécessaires pour réduire le niveau de risque. Si de tels scénarios ne sont pas acceptables au regard d'une évualuation réglementaire, le projet n'est pas autorisé.
Combien de communes seraient concernées et impactées en cas d'incident (pollution - fuite, explosion ? Quel rayonnement ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les zones d'impact des différents scénarios font partie de l'étude de dangers, toujours en cours à ce stade. Pour finaliser cette étude, il est nécessaire de disposer des caractéristiques précises de l'usine comme le diamètre et la longueur de certaines canalisations, la pression et la température de fonctionnement de certains process, les quantités de produit présentes, etc.
Un tel niveau de détail requiert des travaux d'ingénierie assez longs. Il est estimé que ces éléments pourront être fournis aux experts en charge de l'étude de dangers aux alentours du mois d'avril 2025.
Pourriez vous nous transmettre des éléments concernant le stockage des différents matériaux dangereux et non dangereux (nature des produits, provenances, quantités stockées sur le site.) ainsi que les mode d'acheminement jusqu'à l'usine ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Ces éléments sont présentés dans le dossier de concertation du projet en page 27. Les quantités stockées sur site seront établies de manière définitive dans une phase ultérieure des travaux d'ingénierie.
En première approche, les quantités suivantes sont évoquées:
- Dolomie: roche calcaire issue de carrières, non dangereuse, unique produit importé dans le process, en priorité par voie fluviale. Stockage sur site environ 4000 tonnes
- Hydrogène produit sur site par électrolyse: Stockage sur site 0 tonnes (alimentation en continu du process de fabrication de l'ammoniac)
- Azote produit sur site par séparation de l'air: Stockage sur site 0 tonnes (alimentation en continu du process de fabrication de l'ammoniac)
- Ammoniac produit sur site: Stockage sur site 700 tonnes
- Acide nitrique produit sur site: Stockage sur site 1200 tonnes
- Solution d'ammonitrate produite sur site: Stockage sur site 0 tonnes (transformée en continu en CAN27 par ajout de dolomie)
- CAN27: Stockage sur site 80.000 tonnes en vrac + 20.000 tonnes en "big bags"
Partout où ce type d'usine est implanté, il y a eu des "incidents", quels sont les dispositifs mis en place en cas d'avaries ? (centre de secours et incendies...) Y aura t-il une unité d'intervention à demeure ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions de votre question.
Nous élaborerons un plan d’intervention d’urgence complet en collaboration avec les services d’urgence locaux. Cela comprend des systèmes de lutte contre les incendies sur place, des mesures de confinement des déversements et des systèmes automatisés de détection et d’atténuation des risques. Une équipe d’intervention permanente sera sur place pour assurer une réaction rapide et efficace à tout incident, et des exercices réguliers seront effectués pour maintenir l’état de préparation. Les industries et les autorités environnantes seront impliquées dans ces exercices.
Il n’y a pas d’antécédents d’accident grave lié à la production de nitrate d’ammonium calcaire dans les usines existantes en exploitation.
De nombreuses Mesures de Maîtrises des Risques (MMR) sont prises en compte dans lla conception des installations. L’Etude De Dangers (EDD) permettra d’identifier les scénarios d’accidents majeurs à considérer, notamment sur la base du retour d’expérience d’installations comparables (accidentologie) et de déterminer les niveaux d’acceptabilité pour ces scénarios. En fonction des résultats, des MMR complémentaires pourront être jugées nécessaires afin de ramener la criticité des scénarios d’accidents dans une zone acceptable au regard des risques qu’ils représentent.
Un fonctionnement de l'usine 24h:24h, 7J/7 durant 350 jours par an, va engendrer un bruit conséquent de décibels merci de m'indiquer à quelle hauteur ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Dans le cadre de la demande d'autorisation environnementale unique qui sera déposée par FertigHy, une étude acoustique sera réalisée dans le courant de l'année.
Cette étude acoustique devra permettre d'évaluer les niveaux de bruits actuels aux abords du site, de caractériser les émissions potentielles des futures installations et les moyens de maîtrise et de réduction adaptés.
Le projet devra respecter la réglementation en vigueur, qui fixe à 70 décibels en journée et à 60 décibels la nuit les niveaux maximum de bruits applicables aux bornes du site (arrêté ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement).
Le projet devra également respecter la règlementation ICPE, qui exige que l'augmentation par rapport aux niveaux de bruits actuels ne dépasse pas +5 dBs en journée et +3 dBs la nuit au niveau des habitations les plus proches.
S'il est établi que ces seuils pouvaient être dépassés, des mesures seront proposées pour rabaisser les émissions sonores en dessous des seuils.
Comment voyez vous l'intégration de l'usine dans l'environnement de Languevoisin-Quiquery ? De quel budget disposez vous pour rendre cette usine "aveugle" aux habitants ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le paysage actuel est très ouvert du fait d'une quasi absence d'arbres, laissant donc le regard porter loin. Il semble qu'une mesure efficace de réduction de l'impact visuel de l'usine serait la plantation d'arbres entre celle-ci et les bourgs les plus proches: Languevoisin-Quiquery et Breuil.
Pour être mise en oeuvre, cette mesure nécessiterait l'accord de certains propriétaires pour obtenir les surfaces foncières nécessaires aux plantations. En effet, des plantations longeant directement le périmètre de l'usine ne seraient pas aussi efficaces pour masquer celle-ci.
L'impact visuel et les mesures proposées seront décrits dans l'étude d'impact, qui devra en outre définir le budget nécessaire pour de telles mesures.
Pourquoi ne pas utiliser l'eau des rejets plutôt que de la mettre dans le canal du nord (via un déversoir de la Somme qui se jette dans la mer) ? Si comme certifié lors de la concertation du 22 janvier à Ercheu : l'eau rejetée sera conforme aux normes actuelles en vigueur, il ne pourra y avoir quelconques pollutions. Dans vos objectifs de réduction d'eau de l'ordre de 30%, je ne comprends toujours votre raison de ne pas vouloir l'expliquer.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L'eau présente dans les réserves souterraines, même si elle est considérée comme "douce", contient des sels minéraux. Pour l'électrolyse il faut une eau pure, donc débarrassée de ces sels. Par ailleurs, le refroidissement des installations utilise de l'eau dont une part importante est évaporée. Ici encore, les sels se concentrent dans l'eau restant dans le circuit. Au delà d'un certain seuil de concentration, l'eau ne peut être utilisée dans le process et doit être évacuée.
Différentes pistes sont à l'étude pour réduire le besoin en eau: refroidissement partiel par de l'air en remplacement de l'eau (moins efficace et plus consommateur d'énergie) ou par concentration supplémentaire des eaux de rejets (obtention de saumure, voire cristallisation), et traitement dans des filières spécialisées hors site. La présence de telles filières à proximité du site n'est pas certaine à ce stade.
Quelle sera le volume de la cuve d'ammoniac ? On nous parle de 700 tonnes ce qui doit représenter un peut plus de 800000 litres si l'ammoniac est sous forme liquide ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions de votre question.
Le stockage de l’ammoniac sera de 700 m3, ce qui représente 700 000 litres sous forme liquide.
Quelle sera la dimension de la cuve d'ammoniac ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions de votre question.
Les dimensions estimées d'un réservoir cylindrique d’ammoniac de 700 m3 sont de 11 m de diamètre et 12 m de hauteur.
En cas d'explosion de la cuve d'ammoniac, quelles en seront les conséquences ainsi que le périmètre touché ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les zones d'impact des différents scénarios (incluant le scénario d'une rupture de la cuve d'ammoniac) font partie de l'étude de dangers, toujours en cours au stade de la concertation préalable. Pour finaliser cette étude, il est nécessaire de disposer des caractéristiques précises de l'usine comme le diamètre et la longueur de certaines canalisations, la pression et la température de fonctionnement de certains process, les quantités de produit présentes, etc.
Un tel niveau de détail requiert des travaux d'ingénierie assez longs. Il est estimé que ces éléments pourront être fournis aux experts en charge de l'étude de dangers aux alentours du mois d'avril 2025.
Concernant l'implantation de l'usine à côté des silos de Noriap qui me semble également classé Seveso, est ce qu'il y aura un phénomène domino en cas de problème sur un des deux sites ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La présence de plusieurs installations classées (ICPE, Seveso…) à proximité les unes des autres est assez fréquente sur le territoire.
Avant la délivrance de toute autorisation administrative, les services de l'Etat évaluent l'étude de dangers réalisée par le porteur de projet. Ce document suit une méthodologie qui comprend obligatoirement l'étude des effets domino possibles entre les différents installations.
Les scénarios identifiés doivent être qualifiés en termes de probabilité d'occurence et de sévérité. Des mesures peuvent être nécessaires pour réduire le niveau de risque. Si de tels scénarios ne sont pas acceptables au regard d'une évualuation réglementaire, le projet n'est pas autorisé.
Quelle sera la ou les causes en cas de mauvais temps ou de brouillard sur les rejets de la vapeur d'eau ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Le panache de vapeur d'eau en sortie des tours de refroidissement est plus susceptible d’être visible dans des conditions météorologiques froides et humides, car l’air plus froid provoque plus de condensation de la vapeur d’eau. Ceci est habituel dans ce type de systèmes de refroidissement pour les installations à usage industriel ou tertiaire.
En cas de mauvais temps et de brouillard, l’impact visuel de l’évaporation en sortie des tours de refroidissement sera moindre du fait d'une moindre visibilité, le panache de vapeur d'eau se confondant avec les nuages.
Dans tous les cas, il est bon de garder à l’esprit qu’il s’agit uniquement d'eau, et que FertigHy travaille activement et investit pour réduire sa consommation d’eau, et donc le débit dans les circuits de refroidissement.
La fabrication d'hydrogène vert nécessite une grande quantité d'eau et d'électricité, quelle sera votre choix et arguments concernant l'électrolyseur ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions de votre question.
L’eau sera utilisée dans l’usine pour la production d’hydrogène dans les électrolyseurs, mais aussi à d’autres fins pour le processus de fabrication et le refroidissement des installations.
Lors de la sélection des électrolyseurs, FertigHy a pris grand soin de réduire la consommation, et pour cette raison, la technologie alcaline a été préférée à d’autres telles que PEM ou SOEC, qui nécessitent un plus grand débit d’eau, car ils nécessitent une conductivité jusqu’à 10 fois plus faible (0,1 microS/cm pour les PEM contre 1 microS/cm pour les alcalins) : pour obtenir cette réduction de la conductivité, il faut un processus de traitement de l’eau plus poussé, entraînant une consommation nettement plus élevée et plus de rejets en eau.
Est il possible de visiter une usine d'engrais chimique pour se rendre compte sur place des avantages et/ou inconvénients ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Il n'existe pas à ce jour d'usine produisant à grande échelle des engrais verts ou bas carbone (à partir d'électrolyse de l'eau). Les usines existantes produisent des engrais à base de gaz naturel, ce qui engendre des émissions plus importantes et donc plus d'inconvénients.
Par ailleurs, FertigHy n'a pas l'autorisation de faire visiter des usines exploitées par d'autres sociétés. Bien que cette demande soit légitime, nous ne pouvons donc malheureusement pas y répondre favorablement.
Les nappes d'eau sont fragiles, se vident au printemps et en été, en cas de sécheresse, quel sera votre quantité nécessaire pour faire tourner vos Process ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions de votre question.
La quantité nécessaire sera la même en été et en hiver (11.000 m3/jour sans tenir compte de possibles optimisations). En cas de sécheresse, les services de l'Etat pourront imposer à FertigHy de limiter sa consommation, obligeant l'usine à fonctionner en régime ralenti.
En cas de tempête, les bâtiments seront-ils intacts ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Oui. Les bâtiments et l’ensemble de l’usine seront conçus pour respecter la réglementation française et les spécificités du site en matière d’activité sismique (bien qu’il s’agisse d’une zone à très faible risque), de vent et de précipitations. Cela sera pris en compte non seulement dans la conception, mais aussi dans la construction, les fondations et le choix des matériaux. En particulier, le risque d’inondation sera pris en compte à la fois dans la conception et dans les systèmes de gestion des eaux pluviales.
En cas de détérioration des bâtiments par une tempête ou autre (dont la pénétration de la pluie), quelle en sera la ou les conséquences ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
La conception tiendra spécifiquement compte des risques d’inondation, non seulement dans la conception et la construction des bâtiments, mais aussi lors du dimensionnement des systèmes de gestion des eaux pluviales, des fossés de drainage, des routes, des bassins de rétention dimensionnés, etc. Le risque d’endommagement des bâtiments sera limité par le respect des normes les plus strictes en vigueur.
Quel sera le périmètre de sécurité ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
L'Étude de Dangers (EDD) incluse dans le dossier de demande d'autorisation environnementale identifiera une liste de scénarios d'accident. Elle précisera ensuite les distances d'effets correspondantes pour plusieurs effets (thermiques, de surpression, toxiques...), à partir desquelles un périmètre de sécurité global pourra être défini. Le rôle des autorités françaises est de valider le périmètre de sécurité sur la base de l'étude de dangers et d'émettre un arrêté préfectoral établissant les contraintes correspondantes sur l'aménagement du territoire, le cas échéant.
Au stade actuel du projet, l'Étude de Dangers n'est pas encore terminée et sera réalisée au cours des prochains mois par le bureau d'études missionné spécifiquement sur ce sujet.
Quelle sera la distance par rapport aux villages alentours (Languevoisin-quiquery, Breuil...) ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
La plus courte distance entre la limite parcellaire prévue pour le site FertigHy et les premières habitations est d'environ 550m pour Languevoisin, 650m pour Quiquery et 850m pour Breuil.
Est-ce que vous allez contribuer à des aménagements spécifiques par rapport aux habitations ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Dans le cadre de la demande d'autorisation environnementale unique en lien avec le projet, une étude de dangers est en cours de réalisation par un bureau d'étude spécialisé, qui fait partie des documents obligatoires qui seront instruits par les services de l'Etat.
En fonction des conclusions de cette étude, et si nécessaire, des propositions d'aménagements spécifiques pourraient être proposés par FertigHy ou demandés par les services de l'Etat.
Quel sera l'impact du bruit en fonctionnement normal ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Dans le cadre de la demande d'autorisation environnementale unique qui sera déposée par FertigHy, une étude acoustique sera réalisée dans le courant de l'année.
Cette étude acoustique devra permettre d'évaluer les niveaux de bruits actuels aux abords du site, de caractériser les émissions potentielles des futures installations et les moyens de maîtrise et de réduction adaptés.
Dans tous les cas, le projet devra respecter la réglementation en vigueur, qui fixe à 70 décibels en journée et à 60 décibels la nuit les niveaux maximum de bruits applicables aux bornes du site (arrêté ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées ppur la protection de l'environnement).
Le projet devra également respecter la règlementation ICPE, qui exige que l'augmentation par rapport aux niveaux de bruits actuels ne dépasse pas +5 dBs en journée et +3 dBs la nuit au niveau des habitations les plus proches.
S'il est établi que ces seuils pouvaient être dépassés, des mesures seront proposées pour rabaisser les émissions sonores en dessous des seuils.
Quel sera l'impact du bruit lors du chargement ou déchargement des péniches ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les activités de chargement et déchargement des péniches seront soumises aux mêmes exigences que le reste de l'installation, à savoir un niveau maximum de bruit de 70 dBs en journée et 60 dBs la nuit aux bornes du site, et une augmentation inférieure à +5 dBs en journée et + 3 dBs la nuit par rapport aux niveaux de bruits actuels, au niveau des habitations les plus proches.
Bonjour,
Cette usine est classée au plus haut seuil Seveso, Pourquoi la construire aussi proche des maisons de ce village ? Et de plus sur des terres très fertiles ? On se souvient de Toulouse, du port de Beyrouth etc ..
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Nous comprenons les commentaires associés à la construction d'une usine classée Seveso et nous souhaitons apporter quelques précisions.
Le fait d'être classé Seveso signifie que notre usine doit respecter les normes de sécurité et de contrôle les plus strictes imposées par les réglementations française et européenne. Cette classification exige la mise en œuvre de technologies avancées et de mesures rigoureuses pour prévenir les incidents, minimiser les risques et assurer la sécurité des travailleurs, des riverains et de l'environnement.
En outre, avant sa construction ou son exploitation, le projet fera l'objet d'évaluations détaillées par les autorités compétentes. Ces évaluations garantissent que tous les seuils de sécurité se situent dans des limites acceptables, comparables à celles de tout autre type d'industrie. Si ces seuils ne sont pas respectés, l'autorisation d'exploiter ne sera pas accordée.
En ce qui concerne les cas que vous avez mentionnés, tels que Beyrouth et Toulouse, il est important de préciser que notre usine produira du nitrate d'ammonium calcaire (CAN-27) de moyen dosage, et non du nitrate d'ammonium haut dosage. La présence de dolomie dans le nitrate d'ammonium calcaire évite le risque de décomposition du produit et donc les risques d'explosion. En effet, selon la directive européenne Seveso III, le CAN-27 n'est pas considéré comme une substance dangereuse et n'est pas non plus classé comme dangereux par les réglementations internationales en matière de transport.
En ce qui concerne le choix du site, il peut paraître proche de du village, mais cette perception reste relative. De nombreuses installations industrielles en France se situent dans un tissu urbain dense ou à proximité immédiate d'habitations. On peut bien sûr regretter la transformation de terres fertiles, mais cet emplacement est rendu stratégique par la présence future du Canal Seine Nord Europe, un choix d'aménagement territorial déterminant pour le développement économique aux niveaux régional, national et européen.
Bonjour, pourquoi une telle installation sur des terres agricoles alors que des friches industriels peuvent être utilisées proche du canal , on parle de protection de la planète et on détruit des terres fertiles.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Nous comprenons votre commentaire sur la consommation de terres agricoles. Lors de notre approche initiale en vue d'identifier un site d'implantation à l'échelle nationale, les agences de développement régionales ne nous ont que très rarement proposé des friches industrielles. En région Hauts-de-France, une ancienne base aérienne nous a été présentée à Cambrai, avec un futur accès au Canal Seine-Nord Europe, mais la limite de hauteur constructible n'était pas compatible avec notre projet. Nous n'avons pas eu l'opportunité d'étudier d'autres sites réunissant les critères de bord à canal, superficie suffisante, hauteur, etc. offrant en plus la possibilité de travailler sur un terrain déjà artificialisé.
Un tel projet peut avoir des conséquences irréversibles sur la faune et la flore de ce territoire sans compter sur la santé des habitants de ce territoire. Méritent-ils d’être « sacrifiés »?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Aucune espèce végétale, animale ou humaine ne mérite d'être "sacrifiée". Une étude d'impact est ainsi en cours de réalisation, conformément à la réglementation française qui est l'une des plus strictes au monde. Le diagnostic faune - flore réalisé dans le cadre de cette étude n'a pas montré à ce jour d'espèce animale ou végétale à risque ou entrant dans une catégorie de protection spécifique à prendre en compte.
En outre, l'implantation de l'usine et son fonctionnement devront se conformer aux exigences de cette règlementation concernant les risques sanitaires et la qualité de vie des habitants. Dans le cas contraire, le projet ne pourrait pas être autorisé.
Il y a une torchère prévue dans le plan. Qu'est-ce que c'est censé brûler et quels sont les risques de cette combustion ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
L’usine comprendra deux torchères, conçues pour fonctionner selon les normes de sécurité et d’environnement les plus élevées (une torchère plus petite est spécifiquement associée au stockage d’ammoniac).
Dans des conditions normales de fonctionnement, aucune des deux torchères ne brûlera de produits, à l’exception des petites veilleuses d’hydrogène nécessaires pour assurer la sécurité. L’utilisation de l’hydrogène comme carburant pour ces veilleuses élimine tout impact en termes d'émissions car la combustion de l’hydrogène ne produit que de l’eau. Ce processus est propre et efficace, sans rejet de dioxyde de carbone (CO₂), de monoxyde de carbone (CO) ou de particules.
Dans les rares cas d’anomalie ou d’urgence opérationnelle, par mesure de précaution, les produits de traitement tels que l’ammoniac ou l’acide nitrique peuvent être dirigés vers la torche. Cependant, même dans ces cas, la combustion produirait principalement de l’azote, de l’eau et des composés azotés (principalement des NOx). Cette procédure est hautement contrôlée, limitée et conçue pour minimiser tout impact.
Les torchères sont également conçues avec une hauteur suffisante pour garantir que les produits de combustion sont dispersés de manière sûre et efficace, réduisant ainsi davantage les risques potentiels. Ces équipements ont pour objectif de garantir la sécurité et la protection de l'environnement sur et autour du site.
D'où vient la dolomie ? Combien de kilomètres parcourus ? Quels dégâts sur les paysages à l'endroit où elle est extraite ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
La dolomie proviendra de carrières situées dans le nord de la France ou en Belgique, et dont les opérateurs disposent d'un accès direct aux voies navigables, de sorte que la dolomie pourra être acheminée jusqu'à l’usine par péniche. Le transport fluvial comporte de nombreux atouts:
- il émet jusqu’à cinq fois moins de CO2 que le transport routier pour 1 tonne transportée ;
- il est le mode de transport le plus silencieux ;
- pour la même quantité de marchandise transportée, un bateau fluvial consomme trois à quatre fois moins d’énergie qu’un camion;
- un convoi poussé de 4 400 t (264 EVP) remplace 220 camions de 20 tonnes sur la route.
FertigHy est en train de négocier des accords d’approvisionnement en dolomie. Dans ces négociations, les pratiques de développement durable et le respect des normes environnementales sont des critères essentiels.
Il est à noter que toutes les carrières avec lesquelles FertigHy est en contact sont des carrières existantes, bénéficiant de permis d’exploitation à long terme. L’approvisionnement en dolomie de l’usine de FertigHy ne nécessitera pas l’exploitation de nouvelles carrières.
Est-ce que les agriculteurs locaux (c'est-à-dire au MAXIMUM la Somme, mais plutôt la communauté de communes) vont vraiment avoir accès à cet engrais ou seulement les plus riches d'entre eux ? Qui peuvent en acheter des grosses quantités ? Ce qui renforcerait les inégalités préexistantes entre agroindustriels et agriculteurs
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
La stratégie de "vente directe" aux agriculteurs n'est pas encore définie.
A ce stade, l'essentiel de la demande en engrais bas-carbone provient des entreprises agroalimentaires qui ont pour objectif de réduire l'empreinte carbone de leurs matières premières. Ces entreprises sont disposées à payer une prime aux agriculteurs qui pourront leur proposer des produits bas-carbone, comme ceux qui seront issus de cultures où les engrais bas-carbone auront été employés.
Nous travaillons aujourd'hui avec ces entreprises et les acteurs de la distribution (centrales d'achats et coopératives) pour permettre l'accès de tous les agriculteurs intéressés par ces engrais et par la traçabilité de leurs productions bas-carbone jusqu'aux entreprises du secteur agroalimentaire.
Les agriculteurs locaux pourront en outre bénéficier d'un prix potentiellement compétitif par rapport aux engrais importés, auxquels s'appliquent des taxes et des coûts de transport susceptibles de renchérir leur prix.
Est-ce que les engrais seront véritablement décarbonés ? Les 90% de CO2 économisés grâce au dihydrogène « vert », c’est juste pour la fabrication, pas pour toute la chaîne : notamment les émission dues à l’utilisation des engrais. Sur une exploitation agricole céréalière moyenne, la part des émissions de GES, directes et indirectes, dues aux engrais azotés, est de 55 %. (source chambre de l'agriculture Grand Est)
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
La décarbonation des engrais est un objectif ambitieux, et FertigHy vise à relever une partie importante du défi. Notre projet vise à éliminer les combustibles fossiles, comme le gaz naturel, du processus de production, ce qui permettra de réduire les émissions substantielles générées lors de la fabrication. En misant sur l’hydrogène électrolytique, nous prévoyons de réduire de 90 % les émissions de CO2 liées à la production.
Cependant, comme la question le souligne à juste titre, les émissions liées à l’utilisation d’engrais dans le sol restent une préoccupation importante. Ces émissions sont plus complexes à mesurer et à contrôler en raison de leur dépendance à des facteurs tels que les conditions du sol, les conditions météorologiques et les pratiques agricoles.
Pour y remédier, FertigHy promeut une double approche :
1. Utilisation efficace et application contrôlée : L'emploi d'un engrais dont les caractéristiques et la teneur en azote sont parfaitement connues permet de mettre en oeuvre des pratiques agricoles limitant les doses aux quantités strictement nécessaires (la bonne dose, au bon endroit, au bon moment), minimisant ainsi les émissions directes et indirectes.
2. Produit et inhibiteurs : Le nitrate d’ammonium calcaire (CAN) en tant qu’engrais offre un avantage clé. Comparé à d’autres engrais azotés et notamment l'urée, le CAN réduit d'environ 30% la quantité d'azote volatilisée dans l'air, ce qui permet une absorption plus efficace de l’azote par les plantes et une réduction des émissions lors de l’application. FertigHy souhaite également travailler sur l’utilisation d’inhibiteurs, qui limitent les pertes d’azote lors de l’application. Ces mesures visent à réduire davantage les émissions dans la phase d'utilisation.
Est-ce que le projet va appeler d’autres projets ensuite ? Notamment le projet d'autoroute A24 ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Sur le plan logistique, le projet FertigHy s'appuie sur les infrastructures existantes: réseau routier et canal du Nord, qui sera completé ou remplacé par le futur canal Seine-Nord Europe.
FertigHy ne prévoit aucune autre implantation sur le territoire de la Somme que celle envisagée à Languevoisin-Quiquery. Nous n'avons pas d'informations sur le projet d'autoroute A24 que vous évoquez et sur lequel nous ne sommes pas compétents.
Est-ce que l'électrolyseur utilisé rejette des PFAS ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Dans les électrolyseurs où des PFAS sont utilisés, le risque environnemental réside dans la manipulation des déchets lorsque l’électrolyseur en fin de vie doit être recyclé, et non comme un risque de pollution lors du fonctionnement.
Dans tous les cas, le type d’électrolyseur sélectionné par FertigHy sera de type alcalin et n’utilisera pas de membranes pouvant contenir des PFAS (comme c'est le cas des électrolyseurs de type PEM, qui emploie une autre technologie). Cette préoccupation peut être écartée en ce qui concerne ce projet.
Pourquoi cette implantation se fait sur les terres fertiles (les médias parlent du grenier de la France) ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Le choix d'implantation s'est porté sur la région Hauts-de-France du fait qu'elle représente un important bassin de consommation d'engrais, permettant ainsi de rapprocher la production et la consommation, mais également pour d'autres facteurs comme la voie fluviale et la présence forte d'une industrie locale, en particulier dans le secteur agro-alimentaire.
Dès lors que ce choix a été fait, l'implantation doit se faire soit sur des zones déjà artificialisées, qui n'étaient pas disponibles ou ne répondaient pas à notre cahier des charges, ou sur des terres cultivées, qui représentent effectivement la majorité du territoire en excluant les zones faisant l'objet de protections particulières.
Quelles seront les types de microparticules rejetées dans l'air et l'eau ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
En ce qui concerne les types de microparticules dans l'air, l'usine émettra des traces de protoxyde d'azote, d'oxyde d'azote et d'ammoniac dans l'unité d'acide nitrique. Dans l'unité de granulation, et plus précisément dans l'équipement de lavage des gaz, il y aura des émissions de vapeur d'eau avec des traces d'ammoniac et de poussières provenant de la dolomie. Cependant, toutes ces émissions respecteront les seuils d'émission établis par les réglementations française et européenne.
Du côté de l'eau, les mêmes éléments chimiques présents dans l'eau qui approvisionnera le site seront aussi retrouvés dans les rejets, mais à un débit plus faible, et, en conséquence, ces produits seront plus concentrés. Ces ions peuvent être du sodium, du chlore, du potassium, du calcium, du magnésium... déjà présents dans l'eau entrante.
Une nouvelle production d'hydrogène devrait voir le jour dans la Somme à Thenne, ne risque t'il pas d'avoir un assèchement des nappes phréatiques ? Courrier Picard du 25 janvier 2025.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
FertigHy via son bureau d'études est en cours de réalisation des études sur la ressource en eau et des modélisations des nappes phréatiques, qui seront soumises à l’approbation des services de l’Etat. Ces études et modélisations devront prouver que dans toutes les conditions d’exploitation de l’usine, les aquifères ne seront pas impactés, et que les opérations de FertigHy sont compatibles avec d’autres usages des aquifères.
Les services de l’État (en particulier la DDTM) analyseront ces études et les études de tout autre projet, et ne donneront leur approbation que si cela est bien prouvé et compatible avec les consommations actuelles et futures.
Quel sera le prix de l'engrais can 27 produit par ferthigy, dans les conditions actuelles ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Nous ne pouvons pas communiquer cette information qui relève de la stratégie commerciale de l'entreprise. Il faut cependant noter que le coût (et donc le prix) dépendra de nombreux paramètres non connus précisément à ce stade: coût de construction final de l'usine, montant des subventions attendues, prix de l'électricité, etc.
Pourquoi ne voyons nous pas les questions sur le site, alors que l'on m'affirme que des questions sont posées depuis plusieurs jours ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les questions sont mises en ligne au fur et à mesure sur le site internet, après modération par nos équipes. L'ensemble des questions respectant la charte de modération seront publiées dans l'onglet ""Contributions"", et une réponse sera apportée à chacune d'entre elles.
Quelles seront les entreprises qui vont construire cette usine et son infrastructure ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le projet de FertigHy est encore en phase de conception et d’obtention des autorisations, dans laquelle les principales entreprises impliquées sont principalement françaises et italiennes : EGIS-ODZ (France), TAUW (France), 2Concert (France), NextChem (Italie), ainsi que d’autres cabinets de conseil en charge des aspects de financements privés et publics.
Pour l’exécution de l’ingénierie détaillée, de l’approvisionnement et de la construction (EPC), FertigHy aura besoin d’un entrepreneur de niveau 1, auquel les entreprises françaises et européennes ayant une capacité et une expérience suffisantes auront la possibilité de participer. Cette entreprise générale EPC devra à son tour inclure des entreprises de construction nationales, avec une présence régionale et locale dans la mesure du possible.
Pour la fourniture de la majorité des équipements, FertigHy s’appuiera sur des fournisseurs européens et, dans la mesure du possible, français.
Quelle sera la part des entreprises françaises qui vont participer à la construction de cette usine ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le projet de FertigHy est encore en phase de conception et d’obtention des autorisations, dans laquelle les principales entreprises impliquées sont principalement françaises et italiennes : EGIS-ODZ (France), TAUW (France), 2Concert (France), NextChem (Italie), ainsi que d’autres cabinets de conseil en charge des aspects de financement privé et public.
L’entrepreneur principal EPC (qui comprend la construction) n’a pas encore été sélectionnée, bien qu’il s’agira d’une entreprise européenne ou franaçaise. Cet entrepreneur EPC réalisera la construction, y compris entre autres les travaux de génie civil, les travaux d’architecture, le montage mécanique et de tuyauterie et les travaux d’électricité et d’instrumentation en utilisant la majorité, sinon pour tous, des sous-traitants français.
De plus, FertigHy et le Contractant EPC sélectionné feront appel autant que possible à des partenaires français ayant une présence régionale et locale. FertigHy est déjà en contact direct avec certains d’entre eux.
Lors du démarrage de cette usine, quel seront les EPI et tenue de travail du personnel dans les différentes unités ou atelier ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Il existe des équipements de protection individuelle (EPI) de base dans les installations industrielles, tels que des casques de sécurité, des bottes de sécurité, des lunettes de sécurité, des bouchons d’oreille pour travailler dans des zones fermées à haut niveau de bruit, ou des harnais pour travailler en hauteur, qui seront évidemment utilisés par les travailleurs de l’usine et pour lesquels FertigHy répondra aux normes industrielles et règlementaires les plus élevées.
Il existe également d’autres types d’EPI typiques d’une usine chimique, et que FertigHy utilisera, tels que :
- Détecteurs de gaz portables pour détecter les concentrations d’hydrogène, d’ammoniac ou d’acide nitrique dans l’air lors de certaines opérations qui le nécessitent.
- Masques (protection respiratoire) dans la zone de granulation.
Pendant la phase de démarrage, les opérations seront mises en oeuvre progressivement, et toujours après avoir effectué la formation de tout le personnel de FertigHy, des entreprises de construction et des sous-traitants.
Quel sera la proportion des différentes qualifications de l'ensemble du personnel ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La main-d’œuvre de l’usine sera composée d’un mélange équilibré de qualifications pour répondre aux besoins de l’usine en matière de sécurité, de qualité, d’exploitation, de techniques et d’administration.
Vous trouverez ci-dessous une estimation de la proportion de qualifications différentes au sein de l’équipe :
Gestionnaires, ingénieurs et spécialistes techniques hautement qualifiés (20-30 %):
Les responsabilités seront axées sur la supervision des processus de production, le maintien et l’optimisation des performances de l’usine et le respect des normes de sécurité et environnementales.
Opérateurs et techniciens (40-50%):
Ce groupe sera composé d’opérateurs d’installations, de techniciens d’entretien, d’opérateurs de salle de commande et d’opérateurs sur le terrain. Leurs tâches principales consisteront à exécuter les opérations quotidiennes, à effectuer l’entretien de routine, à dépanner l’équipement et à assurer le bon fonctionnement de l’usine.
Personnel administratif et de soutien (15-25 %):
Ces rôles comprendront les ressources humaines, les finances, les achats, le personnel administratif, la sécurité et le personnel des services généraux. Ils s’occuperont de la logistique, de la gestion du personnel, de la coordination de la chaîne d’approvisionnement, d’autres fonctions administratives essentielles, du nettoyage, de la restauration et de la sécurité de l’usine.
Spécialistes de la santé, de la sécurité et de l’environnement (HSE) et de l’assurance et du contrôle de la qualité (QA/QC) (5-10 %):
Des professionnels dédiés veilleront à ce que l’usine respecte les protocoles de sécurité, les réglementations environnementales et les objectifs de durabilité, et superviseront la qualité des matières premières, de la production et du produit final.
Est que le personnel aura des conditions de penibilité du travail ? Si oui, dans quelle proportion ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le Code du travail prévoit une obligation générale de sécurité qui incombe à tout employeur. À ce titre, il doit évaluer et prévenir l’ensemble des risques professionnels auxquels sont exposés les salariés. Les conditions de travail feront l'objet d'une évaluation préalable et se conformeront aux exigences légales. Des accords collectifs ou des plans d'actions spécifiques pourront être mis en place afin de prévenir la pénbilité si nécessaire.
La proportion des postes concernés n'est pas encore définie car elle va dépendre des types d'équipements techniques qui seront installés dans l'usine et des conditions de travail qui en découleront.
De manière plus générale, les conditions de travail dans une usine chimique ne sont pas spécialement difficiles en comparaison d'autres secteurs où le personnel est exposé aux conditions climatiques extérieures, à des niveaux de chaleur ou de vibrations importants, etc.
Quel sont les mesures de sécurité qui seront mises en place lorsque la production sera démarrée ? (Intrusion, acte de malveillance...)
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
En plus d’avoir du personnel de sécurité sur site 24 heures sur 24 pour assurer la surveillance, l’usine sera dotée de systèmes de détection d’intrusion le long de toute la clôture de son périmètre et d’un système de télésurveillance en circuit fermé (CCTV) qui sera constamment surveillé par le personnel de sécurité, avec signal à l’équipe de la salle de contrôle.
Dans quelles qualifications ou labels espéré vous obtenir, quels sont vos objectifs ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
En ce qui concerne l'usine elle-même, plusieurs standards industriels devront être respectés: normes ISO, réglementation HQE, etc.
En ce qui concerne l'usage des engrais bas-carbone, celui-ci pourrait bénéficier de labels existants dans le secteur agricole tels que le label bas-carbone, HVE ou faire l'objet de Mesures agroenvironnementales et Climatiques (MAEC) donnant droit à des compensations de la PAC. Le marché étant encore naissant, les différentes certifications devront évoluer et de nouvelles pourraient voir le jour pour intégrer cette pratique agricole.
Comment nous garantir que vous soyez en toute transparence en cas d'incident, de défaillance d'un équipement ou de non conformité des différents rejets (constaté ou non par un organisme vérificateur) ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
FertigHy s’engage sur de nombreux points en matière de transparence et d'éthique: systèmes de surveillance permettant de suivre en permanence les performances des équipements et le respect des normes environnementales, transmission continue de ces informations aux autorités compétentes, protocoles de communication en temps normal et en cas de problème aussi bien vers les autorités que le public concerné, audits et des inspections réguliers par des organismes tiers accrédités, etc.
Au delà des engagements volontaires, tous les acteurs industriels, et plus particulièrement les sites classés Seveso, sont tenus de communiquer en permanence un grand nombre de données aux autorités dont le rôle est de contrôler le respect de la réglementation. En cas de problème, ces autorités sont immédiatement alertées et un plan d'actions préalablement défini doit être mis en oeuvre conjointement par l'entreprise, les autorités et le public concerné si nécessaire.
En phase d'exploitation, une Commission de Suivi de SIte (CSS) devra également être constituée par arrêté préfectoral. Composée de représentants de l'État, de représentants des collectivités locales, de représentants des riverains, de représentants des exploitants et de représentants des salariés, la CSS offrira un cadre d'échanges sur le fonctionnement des installations, et, le cas échéant, sur d'éventuelles défaillances qui auraient été constatées. Plus largement, la CSS aura pour mission de suivre l'activité des installations et d'assurer l'information à destination du public.
L’azote et les phosphates contenus dans les engrais agricoles font pousser les algues vertes plus vite que l’écosystème aquatique ne peut le supporter, diminuant l’oxygène dont les poissons et la vie marine ont besoin pour survivre et créant des zones mortes. Cette entreprise peut elle garantir qu’il n’y aura pas d’écoulement accidentel ou volontaire d’eau contaminée dans le canal ? Car l’afflux d’eau polluée dans le canal bloqué entre deux écluses pourrait s’infiltrer dans la nappe phréatique et les zones humides de cette région car les nappes phréatiques de cette région ne sont pas très profondes. Cela pourrait mettre en danger les habitants du canton de Nesle et ses environs .
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
A ce stade de nos études d'ingénierie, les rejets potentiellement envisagés dans le canal du nord concernent uniquement des eaux de purge du circuit de refroidissement et non des eaux de process. Ces eaux de refroidissement n'entrent pas en contact avec les produits intermédiaires ni avec les engrais fabriqués sur place. Les seuls "polluants" potentiellement présents dans les rejets sont ceux qui seraient déjà présents dans l'eau des nappes phréatiques qui alimente le circuit.
En cas de problème tel qu'une fuite de produits à l'extérieur du process, des barrières de protection seront en place pour confiner ces produits afin qu'ils ne rejoignent pas le milieu naturel. Enfin, en cas de scénario accidentel affectant l'environnement, un plan d'action d'urgence sera mis en oeuvre conjointement par l'entreprise, les autorités et le public concerné si nécessaire.
Est ce qu'il y aura une communication sur la qualité de l'air et de l'eau rejetés auprès de la population ? Si oui, à quelle fréquence.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Une mesure continue de la qualité des effluents liquides et gazeux sera effectuée et communiquées aux autorités compétentes.
Une Commission de Suivi de SIte (CSS) devra également être constituée par arrêté préfectoral. Composée de représentants de l'État, de représentants des collectivités locales, de représentants des riverains, de représentants des exploitants et de représentants des salariés, la CSS offrira un cadre d'échanges sur le fonctionnement des installations, et, le cas échéant, sur d'éventuelles défaillances qui auraient été constatées. Plus largement, la CSS aura pour mission de suivre l'activité des installations et d'assurer l'information à destination du public.
Les résultats des mesures de la qualité des effluents liquides et gazeux seront communiqués au sein de la CSS. Soucieux d'assurer la transparence autour de ses installations, FertigHy s'engage également à partager ces données aux personnes qui en feraient la demande.
Pourquoi implanter une entreprise qui va produire des pesticides sur des terres agricoles fertiles, à l'heure où nous savons que toutes les denrées alimentaires cultivés avec des pesticides peut apporter des cancers et autres maladies ? Les rejets de fumées est forcément nocives pour les habitants
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Il est crucial de clarifier l’objectif de notre projet pour dissiper les idées fausses potentielles : L’usine de FertigHy produira des engrais, pas des pesticides.
L’usine produira des engrais à faible teneur en carbone (nitrate d’ammonium calcaire CAN-27), et non des pesticides. Dans le modèle agricole actuel, les engrais sont essentiels pour assurer la fertilité des sols et soutenir la productivité agricole. Notre objectif est de créer des produits durables qui minimisent les impacts environnementaux tout en répondant aux besoins de l’agriculture moderne.
Est-ce que les agriculteurs locaux gagnent à ce que FertigHy s'installe ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les agriculteurs locaux pourront bénéficier d'un prix potentiellement compétitif par rapport aux engrais importés auxquels s'appliquent des taxes et des coûts de transport susceptibles de renchérir leur prix de vente final.
Est-ce cohérent de parler de souveraineté agricole lorsqu’on s’appuie sur un projet, le Canal Seine Nord Europe, qui est en train d’artificialiser 2500 hectares de terres agricoles ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La souveraineté agricole désigne la capacité d’un pays ou d’une région à définir et mettre en œuvre ses propres politiques agricoles et alimentaires, sans dépendre excessivement des marchés internationaux ou des décisions d’acteurs extérieurs. Elle vise à garantir l’autosuffisance alimentaire, le contrôle des ressources (terres, semences, eau) et la protection des agriculteurs locaux face à la concurrence mondiale.
Le projet FertigHy contribue à atteindre cet objectif en proposant une production locale, indépendante des importations d'engrais et/ou de gaz naturel qui sert à les produire actuellement.
Dans la mesure où nous nous dirigeons vers une diminution des engrais en France, est-ce que le projet n’est pas à moyen terme voué à être inutile ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les pratiques agricoles évoluent effectivement vers une diminution des engrais de synthèse et l'usage d'engrais organiques. Pour autant, cette évolution est lente et ne répond pas aux besoins d'une agriculture française qui cherche à rester compétitive face à la concurrence de produits importés à bas coûts, issus d'une agriculture moins respectueuse de l'environnement.
En l'absence d'alternative offrant les mêmes résultats, les engrais azotés restent aujourd'hui essentiels à la productivité agricole et il nous semble préférable que ces engrais soient produits localement, avec une faible empreinte carbone, qu'importés de pays où leur production est également moins respectueuse de l'environnement.
Comment comptez-vous assurer la sécurité des travailleurs ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Pour assurer la sécurité des travailleurs, FertigHy prévoit de mettre en œuvre les mesures suivantes :
Formation complète à la sécurité : Tous les travailleurs suivront des programmes de formation approfondis sur la sécurité au travail, les protocoles d’urgence et l’utilisation appropriée de l’équipement. La formation doit être un facteur clé pour assurer la protection des travailleurs pendant les phases de construction et d’exploitation, et des programmes de formation adéquats seront préparés dès les premières phases (avant le début de la construction).
Inspections et évaluations des risques régulières : Des audits de sécurité et des évaluations des risques fréquents permettront de cerner les dangers potentiels et d’assurer la conformité aux mesures de sécurité.
Utilisation d’un équipement de protection individuelle (EPI) adéquat et en bon état : Les travailleurs auront accès à tous les EPI nécessaires, tels que des casques, des gants, des lunettes de sécurité, des chaussures de sécurité, des détecteurs de gaz, des masques, des harnais. Il convient de souligner que l’obligation de FertigHy ne se limite pas à fournir les EPI à ses travailleurs, mais à en assurer le bon entretien et que les travailleurs soient formés à l’utilisation correcte de chaque EPI.
Préparation aux situations d’urgence : Nous élaborerons et mettrons en œuvre des plans d’intervention d’urgence clairs, y compris les procédures d’évacuation et les postes de premiers secours, et le personnel sera formé à cet effet.
Suivi de la santé : Des bilans de santé réguliers seront proposés pour surveiller le bien-être des travailleurs et identifier rapidement tout problème de santé.
Équipement et outils modernes : Investissement dans de l’équipement moderne et bien entretenu afin de réduire la probabilité d’accidents causés par des dysfonctionnements.
La création d’une culture de sécurité sur le site parmi ses travailleurs et ses sous-traitants sera la priorité de FertigHy, y compris à travers la mise en place de distinctions et récompenses spécifiques et d'événements dédiés à la sécurité pendant toutes les phases.
Quelle part des emplois sera réservée aux locaux ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
La main-d’œuvre de l’usine sera composée d’un mélange équilibré de qualifications pour répondre aux besoins de l’usine en matière de sécurité, de qualité, d’exploitation, techniques et d’administration.
Le total prévu de 250 employés directs sera réparti entre :
Gestionnaires, ingénieurs et spécialistes techniques hautement qualifiés (20-30 %)
Opérateurs et techniciens (40-50%)
Personnel administratif et de soutien (15-25 %)
Spécialistes de la santé, de la sécurité et de l’environnement (HSE) et de l’assurance et du contrôle de la qualité (QA/QC) (5-10 %)
Pour toutes ces catégories, FertigHy vise à soutenir et prioriser la main-d’œuvre locale pour son usine. Bien que certains postes puissent exiger un niveau de qualification qui pourrait rendre difficile le recrutement local de candidats appropriés, l’entreprise s’efforcera de favoriser l’embauche locale dans la mesure du possible. Pour faciliter cela, FertigHy prévoit de collaborer étroitement avec les agences d’emploi régionales et locales, qui ont le meilleur accès aux informations sur la main-d’œuvre disponible et ses qualifications.
De plus, FertigHy explorera les possibilités d’améliorer les compétences et de former les travailleurs locaux pour répondre aux exigences spécifiques de certains postes.
Quelle sera leur empreinte carbone si on prend en considération le transport des matières premières ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L’empreinte carbone de notre produit sera environ 90% inférieure à celle d’un engrais gris CAN27 conventionnel importé de pays hors-Europe. Cette réduction est principalement dûe à l’élimination du gaz naturel dans le processus de production de l’ammoniac, une source clé d’émissions dans les engrais azotés traditionnels.
Les principales matières premières utilisées dans notre production sont l’électricité, l’eau et la dolomie. Le seul impact lié au transport proviendra de la dolomie, acheminée par voie fluviale depuis des gisements proches, garantissant ainsi des émissions minimales associées au transport.
Notre conception de projet intégrée verticalement et hautement localisée concentre toutes les étapes de production sur un même site, réduisant ainsi considérablement les émissions logistiques et opérationnelles.
En quoi Fertighy permet une agriculture soutenable ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
FertigHy s’est engagé à décarboner l’agriculture en produisant des engrais à faible teneur en carbone, qui réduisent considérablement les émissions de gaz à effet de serre associées à la production traditionnelle d’engrais.
Par ailleurs, il est établi que le respect des sols et la santé des écosystèmes requièrent un meilleur contrôle des apports en azote. En ce sens, l'emploi d'un engrais dont les caractéristiques et la teneur en azote sont parfaitement connues permet de mettre en oeuvre des pratiques agricoles limitant l'usage aux quantités strictement nécessaires (la bonne dose, au bon endroit, au bon moment), minimisant ainsi les émissions directes et indirectes. Ce type d'engrais est particulièrement adapté à l'agriculture de précision, qui permet de combiner à la fois des rendements élevés et une prise en compte optimale de la qualité et de la santé des sols.
Comparé à d’autres engrais azotés, et notamment l'urée, le CAN réduit d'environ 30% la quantité d'azote volatilisée dans l'air, ce qui permet une absorption plus efficace de l’azote par les plantes et une réduction des émissions lors de l’application. FertigHy souhaite également travailler sur l’utilisation d’inhibiteurs, qui limitent les pertes d’azote lors de l’application.
Ces pratiques vont dans le sens d'une agriculture durable tout en améliorant la productivité et la santé des sols.
Au vu du volume d'eau quotidien utilisé pour produire les engrais, comment FertigHy fera en cas d’épisode de sécheresse ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Dans le cadre de sa stratégie de réponse aux enjeux du territoire, FertigHy travaille activement à réduire significativement ses besoins en eau. Cet effort implique d’augmenter les investissements dans des technologies avancées de gestion de l’eau, la réutilisation des eaux usées, la séparation des circuits de refoidissement, des systèmes de refroidissement aérien, etc.
La consommation d’eau de l'usine sera donc significativement réduite par rapport aux estimations initiales. Cette démarche rendra également l'usine moins vulnérable aux scénarios de pénurie d’eau.
En cas de sécheresse et si les autorités l’exigent, FertigHy réduira la production ou arrêtera l’usine, qui ne sera pas prioritaire sur les usages domestiques et agricoles.
Est-ce que les agriculteurs seront prioritaires sur l’usage de l’eau par rapport à FertigHy ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
En France, la gestion de l’eau repose sur des principes définis par la Loi sur l’eau et la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Bien que ces textes ne fixent pas un ordre de priorité strict entre les différents usagers, l’usage de l’eau est régulé en fonction des besoins essentiels et des situations locales.
Dans ce cadre, la gestion de l’eau vise à garantir l’accès à l’eau potable, à préserver les écosystèmes et à soutenir les activités économiques locales. En cas de pénurie, les autorités locales, notamment les préfets, jouent un rôle central pour déterminer les priorités entre les différents usagers, selon les besoins spécifiques et les impacts dans chaque région.
Les entreprises industrielles sont en général considérées comme moins prioritaires par rapport aux usages essentiels comme l’agriculture ou l’eau potable. Cette hiérarchie s’explique par l’importance cruciale des besoins humains et écologiques. Toutefois, les décisions finales dépendent toujours des contextes locaux et des choix des autorités.
Avons-nous vraiment besoin d’engrais alors que nous devrions sortir de l’agriculture intensive ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Bien que d'autres modèles soient possibles et puissent coexister, le modèle actuel est celui qui permet aujourd'hui de garantir la souveraineté alimentaire de la France et de répondre également aux besoins croissants d'autres populations qui ne peuvent produire en quantité suffisante sur leur sol du fait des conditions climatiques, poltiques, de développement, etc. Aujourd'hui environ 50 % de la production alimentaire mondiale dépend de l'agriculture intensive et de l'usage d'engrais.
Cette agriculture de haut rendement permet aussi de limiter l'étalement des surfaces agricoles à l'échelle mondiale, qui se fait le plus souvent au détriment de milieux naturels tels que les steppes et les forêts, pourtant essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes.
Plutôt que de sortir totalement du modèle actuel, nous pensons qu'il faut le transformer afin de le rendre plus respectueux de l'environnement et moins dépendant du contexte géopolitique mondial.
Qu'est-il prévu pour les habitants en cas d’accident au niveau de l'usine (explosion, incendie...) ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Au stade actuel, les études de danger ne sont pas finalisées et ne nous permettent pas d'établir de manière exhaustive les scénarios d'accidents et leurs conséquences sur l'environnement de l'usine et les personnes qui s'y trouvent. La conception de l'usine devra permettre, dans la mesure du possible, de limiter l'impact des scénarios accidentels à l'intérieur du site ou dans un périmètre restreint autour de celui-ci.
Selon les résultats de cette étude et si certains scénarios extrêmes le nécessitent, un dispositif sera défini avec les autorités compétentes afin de garantir la sécurité des habitants en cas de survenue d'un tel scénario. Dans de tels cas exceptionnels, l’industriel a l’obligation d’informer immédiatement les autorités compétentes dès qu’un incident est détecté, afin de déclencher les actions nécessaires.
Ces autorités, en coordination avec l’exploitant, communiqueront ensuite avec les habitants pour leur donner des consignes claires, comme rester en sécurité à domicile ou, dans des cas très rares, procéder à une évacuation encadrée. Il faut rappeler que ce plan existe pour anticiper et gérer une situation que de nombreuses mesures permettent avant tout d'éviter.
Est-ce que l’eau qui ne sera pas réutilisée sera traitée avant d’être rejetée dans la nature ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
A ce stade de nos études d'ingénierie, les rejets potentiellement envisagés dans le canal du Nord concernent uniquement des eaux de purge du circuit de refroidissement et non des eaux de process. Ces eaux de refroidissement n'entrent pas en contact avec les produits intermédiaires ou les engrais fabriqués sur place. Les éléments présents dans les rejets sont ceux déjà présents dans l'eau qui alimente le circuit, en concentration supérieure du fait de l'évaporation d'une partie de l'eau.
Par ailleurs, les eaux pluviales qui pourraient être contaminées sur site seront traitées avant rejet, conformément à la réglementation.
Quel est le volume moyen de stockage d’ammoniac de la future usine d’engrais ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
L’usine de FertigHy disposera d’un stockage d’ammoniac de 700 m3. Il s'agit d'un stock tampon alimenté uniquement par le procédé interne de production d'ammoniac, ne comportant donc pas les inconvénients et risques liés au chargement/déchargement depuis un moyen de transport extérieur.
Est-ce que les engrais décarbonés seront plus chers que les engrais traditionnels ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Du fait de leur processus de fabrication, les engrais bas-carbone sont, à l'heure actuelle, plus chers à produire que les engrais traditionnels. Néanmoins, le prix des engrais traditionnels est directement lié à la situation géopolitique et à la volatilité des prix du gaz qui sert à les fabriquer. En cas de pic sur le prix du gaz, les engrais peuvent être plus chers comme cela a été le cas en 2022, en lien avec le conflit russo-ukrainien. Par ailleurs les engrais traditionnels importés peuvent être soumis à des taxes et des coûts de transports qui renchérissent leur coût final.
L'objectif de FertigHy est de proposer un produit dont le prix sera connu et stable sur le long terme, sans fluctuations conjoncturelles.
Enfin, les entreprises agroalimentaires qui ont pour objectif de réduire l'empreinte carbone de leurs matières premières sont disposées à payer une prime aux agriculteurs qui pourront leur proposer des produits bas-carbone, afin qu'un éventuel surcoût ne soit pas supporté par les agriculteurs.
Est-ce que les études d’impact et de danger sont réalisées par des cabinets d’étude que FertigHy rémunère ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Les études d’impact et de danger sont réalisées par des bureaux d'études, dans le cas présent le groupe EGIS/ODZ. Il est normal et habituel que ces bureaux d'études soient rémunérés par le porteur du projet car c'est ce dernier qui est à l'initiative du projet. Pour autant, ces consultants experts dans leur domaine travaillent sur de nombreux projets et mettent en jeu leur réputation. Ils ne pourraient continuer à exercer s'il était constaté que leur travail n'était pas conforme aux règles d'éthique et d'indépendance.
Par ailleurs, les études réalisées feront l’objet d’un examen approfondi et d’une approbation par les Services de l'Etat qui veillent au respect des lois et réglementations, et ne sont pas rémunérés par le porteur de projet.
Enfin, il peut arriver que les services de l'Etat demandent une tierce expertise afin de vérifier certains points de méthodologie ou résultats, s'ils le jugent nécessaire.
En cas de panne électrique, que se passe-t-il ? Ou en cas d'insuffisance en eau ? Dégagements gazeux ? odeurs ? Autres nuisances ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
En cas de défaut dans l'alimentation en électricité ou en eau, de nombreux systèmes redondants permettront de garder le contrôle des opérations et, si nécessaire, de placer l'usine dans une position de sécurité:
- nombreux capteurs permettant de détecter toute anomalie, alerter et aux besoin agir automatiquement
- alimentation alternative par le réseau de distribution (Enedis), groupes électrogènes et batteries.
- arrêt contrôlé : si la panne persiste, l'usine est conçue pour déclencher un arrêt contrôlé afin d’éviter toute émission de gaz incontrôlée ou toute perturbation opérationnelle.
- Émissions de gaz : Comme dernière mesure de sécurité, si nécessaire, un torchage d’urgence sera activé pour brûler en toute sécurité tous les gaz résiduels, évitant ainsi les émissions non filtrées et assurant la conformité aux normes environnementales.
Les technologie employées sont conçues pour éliminer ou minimiser les odeurs ou les nuisances dans des conditions normales et dans les cas d’urgence. La filtration de l’air, l’épuration, les systèmes de réduction et les systèmes de contrôle des émissions garantissent que tout rejet potentiel de substances odorantes est atténué à une valeur acceptable.
L’installation sera conforme à des réglementations strictes en matière d’environnement et de sécurité, et un entretien régulier garantira un risque minimal de telles nuisances.
Que deviendront les eaux de rejet ? N'oubliez pas que les engrais au nitrate d’ammonium sont reconnus comme toxiques (à haute dose), notamment en milieu aquatique.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
A ce stade de nos études d'ingénierie, les rejets potentiellement envisagés dans le canal du Nord concernent uniquement des eaux de purge du circuit de refroidissement et non des eaux de process. Ces eaux de refroidissement n'entrent pas en contact avec les produits intermédiaires ou les engrais fabriqués sur place. Il convient de souligner que les produits chimiques présents dans l’eau entrante se retrouveront dans les rejets, mais à une concentration plus élevée en raison d’un débit réduit.
Par ailleurs, FertigHy s’engage à respecter scrupuleusement toutes les limites fixées par la réglementation en vigueur afin de garantir que ses rejets n’entraînent aucune pollution de l’eau, quelle que soit la source des effluents.
Quel est le volume sonore moyen à prévoir ? En différents endroits des villages aux alentours et en fonction de la distance et des vents.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le projet devra respecter la réglementation en vigueur qui fixe les niveaux de bruit maximum applicables aux limites du site à 70 décibels le jour et 60 décibels la nuit (arrêté ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement).
Le projet devra également respecter la réglementation ICPE qui impose que l'augmentation par rapport aux niveaux sonores actuels ne dépasse pas +5 dBs le jour et +3 dBs la nuit pour les zones d'habitation les plus proches, et ce quelle que soit les conditions atmosphériques.
Quelle politique en termes de DEI ? Les postes à pourvoir seront-ils ou non accessibles aux personnes en situation de handicap ? Quels seront les moyens mis en œuvre pour lutter contre les discriminations au sein de l'entreprise ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
FertigHy s'engage fermement en faveur de la diversité, de l'équité et de l'inclusion (DEI), en garantissant l'égalité des chances à tous les employés et candidats. Conformément à notre code de conduite, nous adhérons aux principes d'égalité, de diversité et de non-discrimination, en veillant à ce que l'embauche, les promotions et la rémunération soient fondées uniquement sur le mérite, les compétences et l'expérience, indépendamment du sexe, de l'orientation sexuelle, de la race, de la religion, de l'origine, de l'état matrimonial ou du statut social.
En outre, FertigHy s'engage à veiller à ce que les postes soient accessibles aux personnes handicapées. Notre politique de respect et d'inclusion favorise un environnement de travail où tous les employés peuvent développer leur plein potentiel sur un pied d'égalité. Des mesures sont en place pour prévenir les risques professionnels et promouvoir un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée.
Pour lutter contre la discrimination au sein de l'entreprise, FertigHy interdit strictement toute forme de harcèlement, d'abus, d'intimidation ou d'agression verbale ou physique. Nous maintenons des canaux de signalement ouverts pour que les employés puissent signaler tout incident de discrimination, en garantissant la confidentialité et la protection contre les représailles.
Cet engagement en faveur de l'équité et de l'inclusion fait partie intégrante de la culture d'entreprise de FertigHy, favorisant un environnement de travail diversifié, respectueux et sûr pour tous.
Quelle est la provenance de la dolomite ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La dolomie proviendra de carrières situées dans le nord de la France ou en Belgique, et dont les opérateurs disposent d'un accès direct aux voies navigables existantes et futur canal, afin que la dolomie puisse être transportée à l’usine par barge permettant ainsi d'avoir un impact environnemental réduit.
FertigHy est en train de négocier des accords d’approvisionnement en dolomie, incluant dans toutes ses négociations avec des fournisseurs potentiels la durabilité comme facteur de décision clé, en privilégiant les opérations qui respectent des normes environnementales et de durabilité strictes.
Il est à noter que toutes les carrières avec lesquelles FertigHy est en contact sont des carrières existantes, déjà en exploitation, et avec des permis d’exploitation à long terme. L’approvisionnement en dolomie de l’usine de FertigHy ne nécessitera pas l’exploitation de nouvelles carrières.
Quels sont les moyens de transport de la dolomite du départ jusqu'à l'arrivée sur site ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Dans le cadre du projet de Languevoisin-Quiquery, FertigHy porte l'objectif d'atteindre 100% de l'approvisionnement en dolomie par voie fluviale, via le canal existant et le futur Canal Seine-Nord Europe. Au regard des besoins estimés du projet en dolomie (110 000 tonnes/an), cela représenterait 1 barge tous les 9 jours sur le futur Canal.
Pour cela, FertigHy est en contact avec des carrières situées dans le nord de la France et en Belgique, qui ont (ou auront) un accès direct permettant le transport par voie fluviale, depuis le lieu d'extraction jusqu'à l'usine.
Allez vous privilégier le transport de la dolomite par voie fluviale en sachant que cela coûte plus cher ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
L'acheminement de la dolomie par voie fluviale est en effet le scénario privilégié par FertigHy, qui envisage d'effectuer 100% de son approvisionnement en dolomie par voie fluviale.
Les informations dont nous disposons indiquent plutôt une économie sur le coût de transport en utilisant la voie fluviale.
Quel est la provenance de l'acide nitrique ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Il n'y aura aucun apport d'acide nitrique depuis l'extérieur de l'usine car celui-vi est intégralement produit sur place, par oxydation d'une partie de l'ammoniac qui aura été préalablement produit. Cette acide nitrique sera ensuite utilisé dans le process.
De manière générale, les seules matières premières "entrantes" de cette usine seront la dolomie, l'eau et l'électricité.
Quel sera le transport privilégié pour l'acide nitrique ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Il n'y aura aucun transport d'acide nitrique entrée ou sortie d'usine. L'acide nitrique sera produit directement sur site, par oxydation d'une partie de l'ammoniac qui aura été préalablement produit. Cette acide nitrique sera ensuite utilisée dans le process.
De manière générale, les seules matières premières "entrantes" de cette usine seront la dolomie, l'eau et l'électricité.
Quelle sera votre politique et votre positionnement envers les entreprises de transport routier ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La politique de FertigHy à l'égard des entreprises de transport routier donnera la priorité à la durabilité, à l'efficacité et à la collaboration locale. Dans la mesure du possible, nous favoriserons les partenariats avec les entreprises de transport régionales afin de soutenir l'emploi régional et encourager les relations à long terme.
Pour réduire l'impact sur l'environnement, nous encouragerons l'adoption de véhicules à faibles émissions. Dans la mesure du possible, nous visons à réduire la dépendance à l'égard du transport routier en tirant parti du transport par barges sur les canaux.
Nous nous efforcerons également par un dialogue avec les autorités départementales et ces transporteurs de veiller à optimiser les trajets qui seront empruntés afin de minimiser les nuisances pour les riverains.
Allez vous mettre des panneaux d'interdiction pour les poids lourds en sortie du site pour la traversée de LANGUEVOISIN QUIQUERY ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions de votre réponse.
Nous souhaitons préciser que nous sommes tout à fait favorables à la mise en place d'une signalisation ou tout autre dispositif interdisant la traversée du village de Languevoisin-Quiquery par des poids lourds. Cependant, la décision et l'installation de cette signalisation relèvent des autorités compétentes.
Concernant l'itinéraire, les véhicules emprunteront tout d'abord le pont qui passe au-dessus du Canal du Nord, puis rejoindront la D31, évitant ainsi toute traversée du village.
Ces dispositions reflètent notre engagement à minimiser l'impact de notre activité sur les zones résidentielles et à garantir la tranquillité des habitants.
Bonjour, est-ce que votre projet, aux vues de sa consommation très importante d’eau, ne risque pas de mener à un nouveau projet de mega-bassine dans la Somme ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions de votre réponse.
Nous comprenons vos préoccupations concernant la consommation d’eau de notre projet. Notre priorité reste de garantir une gestion responsable des ressources en eau et de limiter tout impact sur l’environnement et les communautés locales. De fait, nous travaillons activement sur l’optimisation de l’utilisation de l’eau. Par conséquent, il n’est pas prévu de recourir à une méga-bassine ou retenue d'eau spécifique pour ce projet.
Pourquoi dites-vous que les réserves souterraines sont naturellement abondantes en eau ? Sur quelle base ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Une analyse des ressources disponibles dans les réserves souterraines est en cours. Cette analyse viendra alimenter le chapitre "Etat Initial" de l'étude d'impact du projet FertigHy. Une des conclusions préliminaires de cette analyse, réalisée par une société spécialisée dans la gestion de l'eau, est que les réserves d'eau de la nappe sont productives, c'est-à-dire qu'elles se régénèrent chaque année.
Par ailleurs, FertigHy mène actuellement des études plus approfondies pour répondre aux besoins exprimés par les riverains et s'assurer que toutes les attentes sont prises en compte. Nous sommes également en communication constante avec les autorités compétentes pour nous assurer que nos actions restent alignées sur leurs recommandations et que l'impact sur l'environnement est minimisé.
Dans tous les cas, les services de l'Etat seront chargés de vérifier ces informations avec leurs propres données et n'approuveront le dossier que si cette alimentation en eau s'avère compatible avec l'ensemble des usages sur le territoire.
Est-ce que des périodes d’intensification du trafic routier sont à prévoir ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Une fois l'usine opérationnelle, la logistique sera soigneusement gérée afin de minimiser l'impact sur les zones environnantes, en maximisant l'utilisation de barges à travers les canaux autant que possible et en minimisant le transport par camions la nuit.
En raison du caractère saisonnier de l'utilisation des engrais, il est possible que les opérations logistiques soient plus importantes pendant les deux saisons de pointe de l'année que pendant les autres mois, mais FertigHy a l'intention d'avoir une activité assez stable tout au long de l'année.
Est-ce qu’un risque de pollution de l’air avec des poussières de dolomie est à prévoir ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
FertigHy respectera la réglementation applicable et, notamment, les valeurs limites en matière d'émissions dans l'air, y compris celles relatives aux poussières.
Quelle importance aura l’avis des habitants des communes impactées concernant la décision finale ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L'avis des riverains et populations environnantes est recueilli, entre autres, à travers la concertation préalable organisée sous l'égide de la Commission Nationale du débat public.
Cette démarche a permis d'ouvrir le débat autour du projet, d'identifier un certain nombre d'enjeux et d'entendre les questions et préoccupations exprimées par les habitants, les élus et les acteurs du territoire. Les avis exprimés seront pris en compte dans les prochaines étapes du projet permettront de l'améliorer. Il est cependant à noter que la concertation préalable n’est pas un référendum ni un sondage sur le projet : il s’agit d’un débat, un échange d’arguments autour du projet.
Pour rappel, l'échange avec le public a vocation à se poursuivre tout au long de la concertation continue puis de l'enquête publique, qui offriront de nouvelles occasions aux habitants pour s'exprimer et s'informer sur le projet.
Est-ce que des nuisances olfactives sont à prévoir lors des arrêts et dégazages ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Même si FertigHy fera tout son possible pour éviter les émissions et les nuisances en termes d'odeurs en utilisant des équipements hermétiques et des bâtiments fermés, il est possible qu’il y ait, pendant les périodes d'arrêt et de démarrage, quelques nuisances olfactives à proximité immédiate l'usine.
Ces périodes d'arrêt pour maintenance et redémarrage devraient se limiter à 1-2 fois par an ou moins car il est prévu que l'usine fonctionne en régime continu.
Il n'est pas prévu de "dégazage" volontaire des installations. En cas de rejet indispensable pour assurer la sécurité en cas d'accident, les gaz seront dirigés pour brûlage vers la torche de sécurité.
Concernant la qualité de l'air, quelles sont les "techniques de réduction avancées" évoquées page 40 du dossier de concertation ? Ont-elles déjà été testées quelque part ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Comme FertigHy l'a mentionné auparavant, nous faisons tout notre possible pour minimiser tous les impacts. Ainsi, FertigHy mettra en œuvre les Meilleures Techniques Disponibles (MTD), c'est-à-dire les solutions techniques les plus innovantes et efficaces, tout en garantissant une fiabilité optimale, car elles possèdent un Niveau de Maturité Technologique (TRL - Technology Readiness Level) élevé, indiquant qu'elles ont été testées et validées dans des conditions industrielles réelles. À cet égard, par exemple, dans l'unité de production d'acide nitrique, un traitement appelé Réduction Catalytique Sélective (RCS), un système de traitement tertiaire sera mis en place pour réduire les émissions de protoxyde d'azote et d'oxydes d'azote à des niveaux minimaux, inférieurs aux valeurs limites d'émissions selon la réglementation applicable la plus stricte.
Quels processus de traitement vont être mis en œuvre pour traiter l’eau avant rejet ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
A ce stade de nos études d'ingénierie, les rejets potentiellement envisagés dans le canal du nord concernent uniquement des eaux de purge du circuit de refroidissement et non des eaux de process. Ces eaux seront contrôlées mais en principe ne nécessitent pas de traitement particulier.
Si cette donnée devait évoluer et si certaines eaux doivent être traitées avant rejet, plusieurs étapes d'osmose inverse ainsi qu'une étape d'électrodéionisation peuvent être mises en oeuvre. L’osmose inverse permet d’éliminer jusqu'à 99 % des sels dissous, des matières organiques et des micro-organismes grâce à une membrane semi-perméable, garantissant ainsi une eau de haute qualité sans ajout de produits chimiques. L’électrodéionisation affine ensuite la purification en éliminant les derniers ions résiduels par un champ électrique, assurant une production continue d'eau ultrapure sans régénération chimique. Ces technologies combinées garantissent un traitement efficace et respectueux des réglementations environnementales.
Les 11000 m3 d'eau consommés quotidiennement reviendront-il dans le circuit ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
FertigHy est en train de réaliser une analyse d'optimisation de l'utilisation de l'eau afin de minimiser sa consommation. Plusieurs techniques font partie de l'étude, parmi lesquelles figure un possible réusage de l'eau dans le circuit pour réduire la consommation en eau de FertigHy. FertigHy est consciente de l'importance de la ressource en eau dans la région et fait tout son possible pour minimiser son prélèvement.
Globalement, l'eau entrant dans l'usine sera en partie transformée en hydrogène par électrolyse (part minoritaire) et pour le reste, restituée à l'environnement sous forme de vapeur ou sous forme liquide, après plusieurs cycles de refroidissement dans le circuit de l'usine, et après traitement si nécessaire.
Quelles quantités minimales de protoxyde d'azote et d'oxyde d'azote seront rejetées dans l'air à proximité de l'usine ? D'autres gaz seront-ils émis ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Toutes les émissions émises par l'usine de FertigHy respecteront la réglementation française et européenne. Les émissions comprendront des traces de protoxyde d'azote, d'oxydes d'azote, d'ammoniac et de poussières provenant de la gestion de la dolomie. Concernant le protoxyde d'azote et les oxydes d'azote, ces émissions seront en dessous des limites applicables, c'est-à-dire inférieures à 20 ppm (parts per million).
Est-ce que les emplois créés par l’installation de FertigHy pourront compenser les pertes d’emploi engendrées par le Canal Seine Nord Europe ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Le projet FertigHy devrait générer 250 emplois directs et environ 700 emplois indirects de façon permanente (hors phase de construction où les besoins seront plus élevés).
Nous n'avons pas connaissance de l'impact sur des pertes d'emploi que pourrait engendrer le futur Canal Seine-Nord Europe. A première vue, sa construction et son fonctionnement permettront la création d'emplois directs et indirects mais nous ne sommes pas en mesure de répondre spécifiquement à ce point qui est de la responsabilité de la société du Canal Seine-Nord Europe.
Comptez-vous mesurer le niveau de la nappe de la craie en été avant de statuer sur sa capacité à pouvoir remplir les besoins de l’usine autant que des agriculteurs ?
Réponse :
Une évaluation complète de la nappe phréatique de la craie sera menée, y compris une surveillance continue pendant toutes les périodes.
L'étude s'appuie sur les données actuelles mais également sur plusieurs années d'historique de mesures à l'aide de plusieurs piézomètres installés sur le territoire. Ces données permettront de développer des modèles robustes afin d'établir de façon certaine l'impact du projet dans la situation actuelle mais également à l'avenir, dans des scénarios de moindre ressource, voire de pénurie.
Les autorités compétentes sont tenues informées de l'avancement de ces études et examineront et approuveront leurs conclusions (si elles sont satisfaisantes) dans le cadre de la procédure d'autorisation du projet.
Pouvons-nous avoir une carte des impacts en cas d’accident (explosion, incendie...), avec les villages impactés ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
L'Étude de Dangers (EDD) incluse dans le dossier de demande d'autorisation environnementale identifiera une liste de scénarios d'accident. Elle précisera ensuite les distances d'effets correspondantes pour plusieurs effets (thermiques, de surpression, toxiques...), à partir desquelles un périmètre de sécurité global pourra être défini. Le rôle des autorités françaises est de valider le périmètre de sécurité sur la base de l'étude de dangers et d'émettre un arrêté préfectoral établissant les contraintes correspondantes sur l'aménagement du territoire, le cas échéant.
Au stade actuel du projet, l'Étude de Dangers n'est pas encore terminée et sera réalisée au cours des prochains mois par le bureau d'études missionné spécifiquement sur ce sujet.
Même si le projet n'entraîne a priori pas de déforestation, est-ce que l'artificialisation de terres agricoles est mieux ?
Réponse :
Bonjour
Nous vous remercions pour votre question.
Par définition, la plupart des activités (humaines, mais aussi animales, géologiques, végétales...) génèrent un changement et reposent sur des surfaces dont l'usage ou l'apparence vont également changer.
Sans vouloir nous prononcer sur un débat de société qui dépasse le seul projet FertigHy , nous rappellerons que le projet de Languevoisin-Quiquery représente une surface limitée de 20 hectares, à mettre en perspective avec les 460 000 hectares de terres agricoles du département de la Somme.
Bonjour, Est-ce que le projet pourrait entraîner une augmentation du nombre de projets éoliens et/ou d'agrivoltaisme dans la région, du fait notamment des besoins énergétiques élevés issus de la production d'hydrogène par électrolyse ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L'électricité nécessaire à l'usine de FertigHy serait achetée auprès de différents producteurs ou fournisseurs et proviendrait notamment de parcs éoliens ou solaires situés sur l'ensemble du territoire français.
La France bénéficie d'un mix énergétique diversifié et d'un réseau fiable qui permet de transporter l'électricité sur l'ensemble du territoire, sans qu'il soit nécessaire de la produire à proximité des points de consommation.
Il n'est donc pas prévu le développement d'infrastructures de production d'électricité (éolienne ou solaire) spécifiquement pour le projet.
Quels seraient les impacts du raccordement électrique sur les terres et les agriculteurs ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
RTE a été sollicité par FertigHy afin de raccorder le futur site de Languevoisin-Quiquery. La solution privilégiée est un raccordement en souterrain depuis le poste 225 000 volts de Pertain, situé sur la commune d’Hypercourt. Si le tracé de la liaison n’est pas encore déterminé, on estime sa longueur à environ 12 kilomètres, principalement en terres agricoles. Des protocoles sont signés depuis plus de cinquante ans entre RTE et la profession agricole et visent à éviter, limiter ou compenser les impacts des travaux et ouvrages RTE. Ces protocoles ont évolué au fil des années, pour mieux prendre en compte les nouvelles préoccupations exprimées par la profession. Les derniers protocoles ont été signés le 23 octobre 2018.
RTE accorde une grande importance à l’environnement dans ses projets et met en œuvre la séquence « éviter, réduire, compenser » (ERC). Les impacts de la future liaison souterraine sur l’environnement seront précisés au cours des études à venir, mais on sait d’expérience qu’ils seraient concentrés sur la phase travaux.
Pendant cette phase, des perturbations temporaires des espèces et des modifications potentielles de leurs habitats sont possibles. Afin de limiter ces impacts négatifs potentiels, des mesures spécifiques seront mises en œuvre, comme la recherche de tracés évitant les zones sensibles, ou encore le passage en sous-œuvre. Les nuisances liées aux travaux (bruit, poussière) resteraient temporaires et localisées. Concernant les éventuels dommages aux cultures et aux sols pendant les études et la construction, RTE travaillera avec les agriculteurs pour minimiser ces impacts, trier et repositionner les terres excavées, et indemniser les dégâts éventuels. Après les travaux, l'activité agricole pourra reprendre normalement, et une fois la ligne installée, l’environnement retrouvera son état d'origine.
RTE n’est pas propriétaire ni acquéreur des terrains traversés, mais recherche des accords avec les propriétaires pour définir les conditions d’occupation. Une bande de servitude de 5 mètres limitera la constructibilité sur les parcelles concernées, qui restent compatibles avec la grande majorité des cultures. Une fois installée, une liaison souterraine ne présente pas d’impact sur la faune - y compris les animaux d’élevage - ou le paysage, ni de risque pour la santé des riverains.
Au sujet de l'emplacement, pourquoi ne pas s’installer ailleurs que sur des terres cultivables ? Cela pourrait éviter beaucoup de nuisances pour les agriculteurs et potentiellement revaloriser un espace désaffecté par exemple (même partiellement). Les impacts environnementaux en seraient également réduits.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le choix d'implantation s'est porté sur la région Hauts de France du fait qu'elle représente un important bassin de consommation d'engrais, permettant ainsi de rapprocher la production et la consommation, mais également pour d'autres facteurs comme la voie fluviale et la présence forte d'une industrie locale, en particulier dans le secteur agro-alimentaire. Dès lors que ce choix a été fait, l'implantation doit se faire soit sur des zones déjà artificialisées, qui n'étaient pas disponibles ou ne répondaient pas à notre cahier des charges, ou sur des terres cultivées, qui représentent effectivement la majorité du territoire en excluant les zones faisant l'objet de protections particulières.
Bonjour , est-il prévu pour l'alimentation en eau de faire des puits sur des zones différentes au site de l'usine ? L'eau puisée dans des puits à plusieurs kilomètres pourrait être déversé dans le canal et au niveau de l'usine être reprise pour transformation. Ceci permettra d'éviter de ne pas descendre trop bas les nappes phréatiques sur le site , de sécuriser l'alimentation et apporter une amélioration qualitative du canal pour sa faune et sa flore . .
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
A ce stade de l'étude, il n'est pas prévu de faire des puits sur des zones différentes au site de l'usine, ni de puiser de l'eau dans le canal. En France les canaux ne sont pas conçus comme des conduites pour transporter l'eau d'un point à un autre. La gestion de l'eau est confiée à VNF pour les besoins de la navigation.
Une étude d'analyse et de stratégie en eau, centrée sur l'optimisation de l'eau, est en cours de réalisation afin de minimiser l'impact de l'approvisionnement en eau de l'usine de FertigHy. Une des conclusions préliminaires de cette étude, réalisée par une société spécialisée dans la gestion de l'eau, est que les réserves d'eau de la nappe sont productives, c'est-à-dire qu'elles se régénèrent chaque année. De plus, la nappe phréatique en question s'étend bien au delà du site de l'usine sur un large territoire, de telle sorte qu'un prélèvement plus lointain reviendrait à puiser dans la même réserve.
Est ce que les agriculteurs pourront toujours faire des cultures de pois ou de haricots verts à proximité de Ferthigy, Bonduelle donnera t'il l'autorisation ? Cordialement.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Nous ne pouvons pas nous prononcer sur ce que Bonduelle autorise à ses fournisseurs. Toutefois, l'usine FertigHy respectera les niveaux d'émissions les plus stricts, à une hauteur telle que les effluents seront dissipés dans l'atmosphère et non rejetés sur les parcelle voisines. A titre de comparaison, une route à fort trafic génère potentiellement plus d'impact sur les surfaces attenantes.
Bonsoir en cette fin de concertation je souhaite posé une question sur le site Seveso seuil haut , cela concerne les contraintes à la circulation pour les véhicules que cela soient des camions ou de véhicules légers, à l'extérieur et proximité du site ainsi qu'à l'intérieur du site, quelles sont les obligations réglementaires ?
Réponse :
Bonsoir,
Nous vous remercions pour votre question.
Concernant la circulation des véhicules sur un site Seveso seuil haut, la réglementation impose des mesures strictes pour minimiser les risques liés aux activités industrielles dangereuses.
À l'extérieur et à proximité du site, des restrictions peuvent être mises en place par les autorités locales, notamment des zones d’exclusion ou des itinéraires spécifiques pour les poids lourds afin de limiter l’exposition des populations aux dangers potentiels.
À l’intérieur du site, la circulation est rigoureusement contrôlée. Les camions ne traversent pas la zone de processus afin de réduire les risques d’accident. Ils sont dirigés directement vers le chargement/déchargement via des voies sécurisées et dédiées. Cette mesure vise à limiter l’exposition des véhicules aux zones à risque et à garantir la sécurité du personnel ainsi que des installations.
Toute circulation sur le site devra respecter les consignes de sécurité internes, incluant une limitation de vitesse, des itinéraires définis et une surveillance accrue.